Se sentir coupable... que ça aille bien

Ça peut sembler bizarre, mais quelquefois, je me sens coupable de ma vie qui fonctionne! Laissez-moi vous expliquer.

Dernièrement, j’ai parlé avec une amie « maman » pour qui la vie, présentement, n’est pas toujours une partie de plaisir. Cette conversation m’a ramenée à notre première rencontre, il y a quelques années, alors que nous étions deux nouvelles mamans avec nos nouveaux poupons, qui projetaient en eux nos projets, de nos rêves et de nos espoirs.

C’est sûr, au fil du temps, tu découvres que tout n’est pas si rose quand tu élèves des enfants. Moi je n’en voulais pas plus que deux, elle en voulait au moins quatre... Et nous voilà aujourd’hui…

discussion de mamans

On discutait l’autre soir et, comme ça m’arrive souvent dernièrement quand on se parle, je me suis sentie coupable. Parce que depuis cette première rencontre, ma maternité m’a remplie de bonheur; mes enfants se développent bien, mon couple s’est renforcé. En bref, ma vie est plus belle qu’alors et je vis ce que je pourrais appeler une petite vie parfaite. En tout cas, « ma » petite vie parfaite.

Malheureusement, pour elle, ce n’est pas le cas. Les rayonnements des premiers moments de la maternité ont fait place à des orages presque constants. Difficultés avec sa santé, diagnostics pour les enfants, évaluations, suivis, médications, rupture amoureuse, fatigue, stress. Une armée de problèmes qui se jette sur elle et qui ne s’arrête pas.

Je la vois combattre, tout faire pour aider ses rejetons, pour s’aider, pour avancer et je la trouve si courageuse. Mais elle, non. Ça m’attriste de voir qu’elle ne profite pas de ces moments qui sont pour moi comme des trésors et je me sens coupable d’avoir le privilège de ma petite vie parfaite même si quelquefois c’est aussi difficile pour moi.

J’ai peur, quand je lui parle, de la blesser avec mon bonheur, de rajouter à la douleur et à la tristesse qu’elle vit présentement. Je trouve que la vie est injuste de lui faire subir de pareilles épreuves. Je me sens mal que mes enfants soient rendus où ils en sont et que les siens ne le soient pas.

Je me sens par-dessus tout coupable parce qu’aujourd’hui moi je veux un autre enfant et qu’elle, désormais, elle n’y pense même pas.

L'auteure désire rester anonyme

 

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