Je ne les aurai pas vu grandir

Chère Covid-19,

Je débute en t’avertissant. La formule de politesse en début de lettre ne reflète pas du tout mon sentiment face à toi. C’est simplement un signe de politesse qui prouve que je suis bien élevée. Si je m’étais écoutée, j’aurais débuté avec une formule beaucoup moins polie, voire complètement inappropriée. Pourquoi? Parce que tu as détruit tellement de choses sur ton passage et tu en as fragilisé encore plus. La semaine dernière, ça a fait un an que tu es dans nos vies. Ça a fait un an que tous nos faits et gestes sont modifiés à cause de toi. Ça fait un an qu’on se limite, qu’on s’empêche et qu’on vit dans les interdits. On ne le fait pas pour toi, sache-le! On le fait pour que le plus de gens possible soient épargnés. Pour que tu perdes du terrain et qu’on puisse recommencer à vivre sans avoir peur, peur des répercussions sur notre santé, mais aussi peur des sanctions si on ne respecte pas les règles.

 

Aujourd’hui, je devais te parler car je souhaite te dire que je t’en veux. Je t’en veux pour des dizaines de raisons, mais dernièrement, je t’en veux surtout de m’avoir empêché de voir certains petits humains grandir. J’ai la chance d’avoir plusieurs enfants autour de moi. Des petits trésors que je vois souvent, que j’adore et qui me le rendent bien. Des humains qui ne m’apportent que du bonheur. Certains sont nés pendant cette pandémie. Je ne les ai jamais pris dans mes bras encore. Je ne connais pas l’odeur de leur petit cou. Je ne connais pas le bleu exact de leurs petits yeux. Je n’ai pas pu aller les bercer pendant que leur maman prenait une douche. Je t’en veux tellement pour ça… Et je t’en veux d’avoir fait un grand trou dans la relation que j’aie avec les plus vieux. Certains ont commencé à marcher, à parler, à lire… Ils ont évolué comme tous les enfants évoluent, à la vitesse de la lumière. Aucune rencontre virtuelle ne me permettra jamais de les serrer dans mes bras, de prendre leur petit visage dans mes mains et de leur dire à quel point je suis fière d’eux.

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La journée où tu ne feras plus partie de nos vies, la journée où on sera protégé contre toi ou qu’assez de personnes le seront et que nous pourrons recommencer à se voir, j’irai prendre un verre avec des amies, je souperai avec ma famille, mais surtout, je serrerai tous ces petits humains très fort, les yeux pleins d’eau, le nez rempli de leur petit parfum et le cœur qui explose d’amour.  

 
Article par Janie Larivière Blogueuse famille – Team J

 

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