Retourner au boulot après un congé de maternité

Il y a quelques semaines, j'ai célébré mon premier anniversaire de maman-travailleuse! Un an de conciliation travail-famille, d'adaptation, d'organisation et de réorganisation. Quand j'y pense, j'ai de la difficulté à croire que ça fait déjà 1 an puisque ces mois ont passé tellement rapidement. Alors voilà, en décembre 2021, je retournais au travail après un long congé de maternité. Je l’avoue difficilement, mais j’avais assez hâte de retrouver mon chapeau d’intervenante. J’étais emballée à l’idée de débuter notre nouvelle routine familiale, de côtoyer quotidiennement mes collègues de travail, de faire de l’intervention auprès des femmes et des enfants. Il faut savoir que j’étais en congé maladie en janvier 2019, puis qu’au moment de reprendre mes fonctions, j’ai appris que j’étais enceinte. Retrait préventif, congé préventif, puis congé de maternité en pleine pandémie. Je manquais clairement d'interactions sociales.

 

Alors moi et mes bonnes intentions sommes rentrées au travail un beau lundi, avec beaucoup d'excitation! Je pensais vraiment avoir tout prévu. Les grands-mamans avaient accepté de nous aider en allant chercher la Mignonne à la garderie une fois par semaine, notre planification de repas était prête bien d'avance, j'avais bien inscrit chacune de mes tâches dans mon agenda… À travers la routine familiale, j'avais aussi l'intention de continuer à m'entraîner tous les matins, écrire un texte par mois comme collaboratrice pour le blogue, faire du bénévolat comme marraine d'allaitement, donner des formations, voir mes amis, ETCETERA. En résumé : Ces bonnes intentions étaient en fait chargées d'anxiété de performance et de désir de briller dans chacune des sphères de ma vie. J'avais l'impression de sortir de mon cocon, la maternité me faisait sentir forte et puissante. Mais vraiment cernée, je l'avoue.

 

Heureusement, je n'ai pas maintenu ce rythme bien longtemps. En fait, je me suis rendu compte assez vite que ça ne faisait pas de sens et que je ne pouvais pas me mettre autant de pression. J'ai diminué mes attentes envers moi-même, j'ai fait des choix dans mes engagements et j'ai demandé de l'aide. J'ai demandé de l'aide à mon conjoint, à ma mère, à mes collègues de travail. J'ai eu beaucoup de soutien et je me considère chanceuse d'être aussi bien entourée.

 

Bilan de l'intervenante

Je travaille comme intervenante en maison d'hébergement pour femmes et enfants victimes de violence conjugale. J'adore ce que je fais et je suis très impliquée au sein de l'organisme. Notre quotidien est rempli d'émotions et si vous avez regardé les nouvelles en 2021, vous comprendrez que cette dernière année a été particulièrement épuisante. (Je ne vais pas m'étendre sur le sujet dans ce texte-ci, mais peut-être bien dans un autre!])

 

Ce dont je suis très fière, c'est de constater la confiance que j'ai acquise depuis mon retour. Je prends la parole pour défendre les droits des femmes et des enfants, je m'informe et prends ma place. J'ai l'opportunité d'être entourée d'une équipe incroyable et le soutien de mes collègues est primordial. J'avais entendu plusieurs personnes dire que suite à la naissance de leur enfant, elles s'étaient rendu compte que leur emploi ne leur convenait plus. Pour ma part, ça a eu l'effet contraire : Je suis encore plus certaine d'être à ma place.

 

Bilan de la maman

Crédit : Paul Hanaoka on Unsplash

Ouf! La maman s'est souvent sentie coupable. Coupable d'être la dernière arrivée le soir à la garderie, coupable de travailler plus tard, coupable de manquer certains moments importants de la vie de ma mini. Mais cette culpabilité, je dois la faire taire, puisque je sais que je peux travailler et être une bonne maman à la fois. Je suis présente et impliquée, j'ai un conjoint en or avec qui je forme une équipe de feu et ma fille va dans un milieu de garde où elle s'épanouit. Notre petite famille continue de trouver son équilibre et de créer de beaux moments de bonheur le plus souvent possible.

 

Bon, nous pourrons en reparler lorsqu'elle va vieillir et que nous devrons gérer des devoirs et des activités parascolaires. Pour l'instant, tout est sous contrôle!

 

En conclusion, la femme

Ce retour au travail, je l'ai vécu en pleine pandémie et, comme plusieurs, j’ai terminé l'année un peu échevelée. Mon positivisme légendaire a plus d'une fois été ébranlé au cours des derniers mois et j'en ai même perdu de vue mes belles habitudes qui me permettent de garder le cap dans le quotidien mouvementé. Je continue de créer de petites fenêtres pour prendre soin de moi. Je diminue mes attentes envers moi-même, je respecte mes limites (le plus possible) et je m'entoure de personnes bienveillantes qui me soutiennent.

 

Je l'avoue, je suis fatiguée. Ma formule n'est pas encore totalement gagnante, mais j'ai espoir qu'en étant plus douce envers moi-même, je pourrai mieux respirer. Je me lève plus tôt quelques matins par semaine pour m'entraîner, j'ai un journal dans lequel j'écris matin et soir pour me rappeler les beaux moments puis, surtout, je tente de profiter de l'instant présent plutôt que de me taper sur la tête parce que je ne fais pas telle ou telle tâche.

 

Douce maman, à toi qui te prépares à retourner au travail bientôt, prends bien soin de toi. Tu ne pourras pas plaire à tout le monde, surtout que maintenant, tu as ce petit être humain à t'occuper. Bonne chance!

Texte par Josianne Ryan Blogueuse famille – Team J

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