Ces matins difficiles...

Photo : Mina

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«  Les larmes viennent plus souvent des yeux que du cœur. » Proverbe russe

Comme éducatrice, j’ai parfois été confrontée à des matins plus difficiles. Même après 2 ans dans mon service de garde, il se peut que le petit Colin pleure à son arrivée. Pour plusieurs raisons; une fin de semaine chargée en émotions ou en sorties, une chicane avec Maman le matin ou un doigt coincé dans la porte de l’auto à son arrivée à la garderie. Souvent, les matins difficiles viennent avec une petite explication. Je sais qu’il est difficile pour vous en tant que parent de nous laisser votre enfant alors qu’il est en larmes. Ce matin-là, on passe de 5 minutes dans l’entrée à 15-20 minutes de câlins avant d’aller au bureau. Parfois même, le parent se fâche pour démontrer que c’est assez, ou parce qu’il est à bout de nerfs.

Voici ce que l’éducatrice aurait le goût de vous dire dans ce temps-là;

Être éducatrice, c’est mon travail. Je suis formée et outillée pour faire face à ce genre de situations. Si je fais le parallèle avec un autre métier, le garagiste par exemple, vous allez lui porter votre auto alors qu’elle gronde, coule ou ne démarre pas. Le garagiste la prend, la répare et lui fait une petite remise à neuf. Voyez mon travail dans le même sens (…avec une charge émotive incomparable bien sûre! C’est un parallèle imagé. Soyez sans crainte, je suis consciente qu’il y a un monde de différences entre l’enfant et la voiture).  Si Colin arrive en pleurant, rassurez-vous, je ne l’aimerai pas moins. Mon travail à moi c’est d’aider Colin à rebondir de cette crise. J’ai tout plein de trucs dans ma boîte à outils qui me permettent de trouver LA bonne façon de désamorcer la peine de votre enfant. 

Votre enfant doit avoir confiance en moi et cela passe directement par vous. Eh oui! Si Maman est persuadée que son garçon est entre de bonnes mains, que son éducatrice fera tout pour le faire sourire, qu’elle le bercera jusqu’à ce qu’il s’endorme s’il en a besoin, elle sera en mesure de rassurer son enfant et partir l’esprit libre. Allez-y pour des phrases courtes et simples : « Colin, je sais que tu as de la peine. Tu es peut-être fatigué? Cela dit, Maman doit partir au travail. Julie va prendre soin de toi mon grand. Je reviens te chercher après la sieste. JE T’AIME. Ne l’oublie pas. À tantôt. » Et hop, Maman quitte. Je vais être franche. Pleurer avec lui, étirer la période des bye-bye-par-la-fenêtre, rajouter un dernier bisou, s’excuser de l’avoir chicané ne sont pas des techniques qui vont nous aider. 

Si je parle de façon très personnelle, dans ma garderie, j’ai parfois fait des exceptions. Des mamans ont pleuré dans mes bras, j’ai pleuré dans les leurs. J’ai pris le temps de jaser 30 minutes avec un papa un matin parce qu’il était épuisé. Malgré cela, certains matins, j’ai dû prendre bébé des bras de Maman afin qu’elle puisse partir. J’avais aussi un petit outil bien précieux à ma disposition : le texto.  Rien de mieux que d’envoyer, 10 minutes après le départ de maman, une photo de Bébé tout sourire ou endormi, collé sur son éducatrice. (S’en suivait parfois une petite jasette de 5-6 minutes afin de rassurer Maman et lui permettre de mieux commencer sa journée)

Quand votre éducatrice vous dit qu’il s’est calmé rapidement après votre départ, elle dit vrai. Les enfants rebondissent rapidement d’une arrivée difficile.

Autres petits trucs pour les arrivées difficiles : un marqueur de temps de type sablier (lorsqu’il est terminé, Maman quitte), une petite chanson qui se termine avec un câlin et le départ de Papa.

Et vous, quels sont les trucs magiques de votre éducatrice pour calmer les larmes de votre Mini lors de matins plus difficiles ?

Article rédigé par Mina

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