Petit miracle deviendra réalité

J’ai compris que je devais être patiente, que le choix final ce n’était pas moi qui l’avais et que nous n’avions malheureusement aucun contrôle. Je t’espère, mais c’est toi qui décideras, « le » moment venu...

J’imagine que tu es quelque part et que tu me vois, que tu m’entends. Je m’excuse d’être souvent dépassée par l’attente, de te parler la nuit, les yeux remplis d’eau alors que ton papa et ta sœur dorment déjà paisiblement. Je ne veux pas leur infliger ma tristesse, mais il y a des soirs où c’est plus fort que moi. C’est pourtant ce que je devrais faire moi aussi; dormir! Mais, je te parle, à bout de souffle, effondrée par ton absence et aussi par mon désir inévitable de t’avoir. L’attente me fait mal. Je te prie, je caresse l’idée que tu sois enfin là.

Il y a des fois où je m’ouvre au monde, mais trop souvent, on ne me comprend pas. On me dit de lâcher prise, d’arrêter d’y penser. Comme si j’avais un bouton « ON/OFF » et qu’il suffirait d’éteindre pour cesser d’espérer. En réalité, ce n’est pas si simple fabriquer des bébés.
On a pourtant suivi la recette.
Alors j’essaie de m’occuper, je travaille beaucoup, je m’occupe de ta sœur; elle m’impressionne tellement et me rend fière! On fait beaucoup d’activités. Papa est un homme formidable. On se change les idées!
On m’a aussi lancé tout plein de conseils. Je les ai tous essayés, les uns après les autres. En près de 2 ans, j’en ai essayé et réessayé, je le jure. Mais certains soirs, mon cœur te réclame. Où es-tu petit miracle?

C’est drôle à dire comme ça, mais partout où je suis, tu y es. Tu vis en moi, je rêve de toi. En autant de temps, j’en ai appris des grossesses, j’en ai vu de beaux bébés. Bien malgré moi, j’ai envié les personnes qui ne vivaient pas la difficulté. J’ai dû apprivoiser, mois après mois, mes échecs. Je suis passé par tellement de chemins pour que tu puisses venir te blottir dans mon ventre, dans ma chaleur, dans ma maison : TA petite maison...
Des séries de rendez-vous un peu partout, des tests, une opération, une ablation, et finalement LE diagnostic.

Je me croyais incapable au début, je me disais que je ne me rendrais jamais là, et je culpabilisais tellement d’être LE problème du pourquoi. Mais je suis plutôt fière, car voilà déjà plusieurs mois que je me bats pour que tu t’accroches, ou pour que tu me choisisses. Ça me rend tellement heureuse de savoir qu’un jour tu seras vraiment là. Je n’abandonnerais pas. On est si près.
Je ne sais même pas qui tu es, encore moins si tu viendras, mais mon dieu, je t’aime déjà!

Je sais que quelque part tu es là, tu me cherches peut-être, comme moi je te cherche et c’est probablement ce qui me fait continuer, mon bébé.
Un jour. La vie te conduira à moi.

Si tu m’entends, sache que je t’attends, ON t’attend; le cœur rempli d’amour, imaginant la belle et merveilleuse famille qu’on deviendra. Je ne lâcherai pas, dis à d’autres petits anges miracles que mon cœur est grand, que malgré toute la peine et le mal, le jour où je t’aurai enfin dans les bras, ce sera le plus beau jour de ma vie, et le meilleur remède-oubli à ce que j’aurai traversé. Ça m’aidera probablement à vouloir me battre à nouveau, qui sait? Sache que je t’aime. On t’aime. Viens petit miracle!

Texte anonyme




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