Le train-train quotidien

Qui n’aime pas la routine? Comparée à de vieilles pantoufles, elle peut avoir mauvaise presse. Néfaste pour le couple, certains diront, ou encore pour l’accomplissement de soi. Mais en pleine rentrée  scolaire, elle a presque l’air charmante, invitante. On la recherche, on désire la faire entrer dans notre maisonnée, notre quotidien. On la veut rassurante, présente, bienveillante. On peut même aller jusqu’à jalouser ceux chez qui elle s’est installée, car de loin, on peut en observer les bienfaits.

 

Elle n’est cependant pas facile à amadouer. Elle demande constance, persévérance. Une fois bien ancrée dans le quotidien, elle sait récompenser les plus obstinés et les plus tenaces d’entre nous. Mes enfants ne l’admettront peut-être pas, mais ils le savent, la routine leur apporte sécurité et réconfort. Il est bien apaisant pour eux de savoir comment se déroulera leur journée, du lever au coucher. Et comme parent, elle peut être vraiment bénéfique, elle diminue le stress, nous arme de patience et nous fait le cadeau d’une confiance en soi grandissante. Tout le monde est gagnant. En théorie, tout ça est bien beau! (soupirs!)

 

Chez nous, à la rentrée, le retour à la routine est difficile. La résistance devient la meilleure alliée des enfants. Ils souhaitent que la routine estivale s’éternise. Ils ne veulent pas faire de devoirs ni se coucher tôt. C’est également laborieux pour nous, les parents, car nous devons imposer une discipline à la fois aux enfants, et à nous-mêmes!

 

Ça prend plusieurs jours, vingt et un semble-t-il, pour instaurer une habitude et si peu de temps pour la faire tomber! En effet, un rien peut ébranler la routine. Une permission spéciale, qui demande un «encore» le lendemain, un imprévu qui chamboule l’horaire, un virus qui nous oblige à ralentir, une longue fin de semaine, des vacances et j’en passe. Mais ces contretemps sont toutefois bien utiles, car ils nous apprennent que dans la vie, les choses ne se passent pas toujours comme on l’avait planifié et qu’il est possible de retomber sur nos pattes. 

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La routine n’aime peut-être pas le piquant, on peut aussi penser qu’elle tue la créativité, mais en même temps, elle facilite la vie de celui qui la pratique et est sécurisante. Si elle n’est coulée dans le béton et qu’on se donne le droit de la modifier de temps à autre, elle peut être enrichissante! Les sentiers battus ne sont pas nécessairement là pour être contournés. Si on les piétinait un peu?

 

Texte par Julie Campeau

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