Je suis une «mère à boutte», mais je me soigne

Au début, je trouvais ça drôle. Réconfortant aussi, parfois. Je n’étais pas seule à galérer entre ma job, les enfants, les nuits pointillées, les horaires surchargés. Ce que racontaient ces mamans sur les divers blogues que je lisais, je le vivais au quotidien. À croire que c’était moi qui avais écrit tous ces billets.

Puis, j’ai commencé à trouver ça redondant. Les déboires, les crisettes, les caprices, les dégâts… le manque de sommeil, de silence, de patience, de temps pour soi… l’heure fatidique des repas, du dodo, des devoirs… le quotidien jamais facile, toujours à la course, toujours à bout de souffle…

Puis un jour, ça m’a frappée. Était-ce si pire que ça, être maman? Pourquoi sentait-on le besoin d’en parler comme d’un travail forcé, d’un boulet à traîner jour après jour? Si les enfants nous entendaient, comment nous percevraient-ils? Pire, comment SE percevraient-ils?

J’ai lu récemment je ne sais plus trop où que la plupart de nos malheurs venaient du fait qu’on résistait à ce qui est en voulant que ce soit autrement. Après quelques secondes de réflexion, je n’ai pu que donner raison à cette affirmation. Pensez-y, deux secondes…

Ce qui vient tant me chercher quand mon enfant refuse de manger, s’entête pendant 20 minutes à mettre ses souliers TOUT SEUL BON!, pète une crise à l’heure de se brosser les dents ou se chicane pour la 148e fois de la journée avec sa sœur, c’est juste que je voudrais que ça ne se passe pas comme ça pour 1001 raisons. Révélation toute simple!

En poussant plus loin ma réflexion, j’ai fait le parallèle avec un deuxième discours qu’on entend plus souvent qu’autrement à propos de la parentalité depuis un bout de temps, à savoir que c’est bin correct d’être des mamans imparfaites.

Ce désir/besoin de le crier haut et fort sur les réseaux sociaux ne serait-il pas le reflet de notre désir refoulé d’atteindre ces standards inaccessibles? Notre tentative d’accepter ce qui est plutôt que ce qu’on voudrait toujours qu’il soit?

Quoi qu’il en soit, et parce que je n’aimais pas ce que je voyais et entendais de plus en plus dans les médias et surtout chez moi, j’ai décidé de commencer à me soigner. À surveiller mon petit Pensouillard de hamster dans ma tête et à prêter davantage attention aux bons moments que m’offrait la maternité. À focusser là-dessus plutôt que sur les difficultés du quotidien (parce que oui, il y en a encore, elles ne sont pas disparues comme par magie!)

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Mais être maman, j’ai décidé que ça n’allait pas juste être chiant par boutte. J’ai décidé que ça allait être surtout merveilleux, tous les jours.

Dernièrement, je suis allée faire l’épicerie seule avec mes trois filles. J’anticipais le moment. À ma grande surprise, elles ont été parfaites! Tsé, le scénario de rêve que tu te fais dans ta tête de parcourir les allées dans la joie avec ta marmaille qui te suit docilement et participe, enthousiaste, au menu de la semaine? Bin c’était ça. Au point où j’ai reçu des félicitations de la part de quelques clients. J’ai ri intérieurement, car ce n’est pas toujours aussi facile. En fait, c’était la première fois que ce l’était. Mais j’ai accepté le compliment d’un simple merci. Fière d’elles. Fière de moi. Fière du bon moment qu’on passait. Et je l’ai enregistré sur mon disque dur de «parentalité positive». Ç’a été mon premier «fichier».

Depuis, je tente d’en ajouter minimum un par jour. Miraculeusement, mon quotidien s’est allégé.

Essayez! Essayons d’ensoleiller nos propos. Notre époque en a bien besoin 😊


 Article et photos par Marie-Ève Lambert Blogueuse famille – Team J

 

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