Dans l'assiette de ma fille

Devenir maman, ça vient avec son lot de questionnements. Ça, on le sait bien. Durant ma grossesse, j’essayais naïvement de faire une liste des discussions à avoir avec mon conjoint quant à l’éducation de notre enfant. Je dis naïvement puisque quand on a les deux pieds dedans, tout peut soudainement changer bien rapidement. Être parent, ça ne s’apprend pas et ça ne se planifie pas au quart de tour. Ça ne fait que 9 mois que j’occupe ce poste et je l’ai déjà compris.

 

Parmi les nombreuses questions à réfléchir, il y a eu celle-là : Notre fille va-t-elle manger de la viande? Pour faire une histoire courte, j’ai une alimentation végétalienne, mais pas son père. C’était donc important pour moi qu’on en parle, puisque nous sommes tous les deux concernés par son éducation et je ne veux pas que mes valeurs soient les seules à être considérées.

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Être végétalienne, ça signifie que je ne consomme pas de produits d’origine animale. J’ai arrêté de manger de la viande il y a environ cinq ans. J’étais dans une période de ma vie où je remettais plein de choses en question et je me demandais vraiment si mes actions étaient enlignées avec mes valeurs. Tout ça pour dire que j’ai décidé de ne plus manger de viande. Puis, les œufs, le fromage et les autres aliments qui proviennent du règne animal ont tranquillement suivi. J’ai mes raisons d’avoir fait ces choix et je fais mon gros possible quotidiennement. C’est sans jugement et avec beaucoup de compassion que je vous partage mes réflexions. Je me trouve bien privilégiée de pouvoir choisir mon type d’alimentation. Certes, je veux transmettre ces valeurs à notre fille, qu’elle développe une conscience de ce qu’elle peut faire pour aider notre planète. Ça ne passe pas juste par ce qu’il y a dans son assiette, c’est aussi à travers des petits gestes au quotidien qu’elle développera cette compassion.

 

Par contre, je souhaite aussi qu’elle puisse avoir une alimentation variée, remplie d’amour et de légumes. Je lui fais découvrir les plats d’origines végétales, elle est déjà une grande fan de tofu et elle adore les légumineuses (contrairement à son père!) À la maison, lorsque c’est moi qui cuisine, elle mangera donc végétarien. Mais à l’extérieur de la maison, ce sera différent. On a décidé qu’on lui donnerait le choix, on lui offrira toutes les possibilités. À la garderie, elle mangera ce qui est offert. Chez ses grands-parents, même chose. On a envie qu’elle développe une curiosité et qu’elle bâtisse doucement sa propre opinion. Je manque parfois de délicatesse lorsque je parle de la provenance de la viande et du traitement des animaux, mais pour elle, je vais trouver de nouveaux mots. Elle saura me dire ce qui lui convient, elle écoutera son corps et sa tête. C’est le type de maman que je tente d’être, avec respect et ouverture. J’ai cru remarquer avec les années que les choix alimentaires viennent aussi avec une pression, un certain stress de performance. En lisant sur des groupes, j’avais le sentiment de ne jamais en faire assez, qu’il fallait en faire plus pour être la parfaite végé. Puis, j’ai compris que ce n’était pas nécessaire d’entrer dans un cadre rigide pour être une bonne humaine. Je sais aussi qu’être une bonne humaine ne passe pas seulement par l’alimentation, mais aussi par un ensemble d’actions guidées par nos valeurs au quotidien. Recycler, se questionner sur nos achats, encourager l’achat local, ce sont là différents moyens de faire une différence. Pour ma part, je prends mes décisions, je mange ce qui me convient, je respecte les gens qui m’entourent. J’en ferai tout autant avec mon enfant.


Texte par Josianne Ryan

Collaboratrice spéciale

 

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