Ce soir, un sentiment de peur m’habite…

Pour la première fois depuis le début de toute cette histoire, depuis que la réalité du coronavirus a pris toute la place dans nos vies, j’ai un sentiment d’angoisse et de la difficulté à m’endormir.

 

Je suis étendue, et j’ai comme un poids, une roche, qui me pèse sur la poitrine et avec lequel je dois apprendre à respirer.

 

Je suis une personne difficile à abattre, mais ce soir, l’écho des nouvelles en boucle, des chiffres alarmants, des commentaires, des jugements, des fils d’actualité me pèse et m’angoisse.

 

Je sais que cet état d’esprit va passer, que demain matin je me sentirai de nouveau forte, que le sourire et la voix de mes enfants me redonneront de la fougue et raviveront ma flamme, mais là, entre onze heures et minuit, ma flamme vacille, et les démons tentent de se frayer un chemin. Je dois retenir, à tout prix, les rênes de mon imagination.

 

Cette imagination, si utile pour enjoliver les journées de mes enfants, pour animer ce temps de confinement, ce soir elle ouvre la porte à des scénarios dignes du « Fléau » de Stephen King.

 

Ce soir, ce qu’elle a de sournois, cette peur, c’est qu’elle est devenue multiforme. Ce soir, j’ai peur de tout, du présent, de l’avenir, du changement, des autres, de la politique, des actions possibles des dirigeants de ce monde, de l’information, en somme, de tout.

 

Ça me fait du bien de le dire, de l’écrire, de m’épancher. Ça allège ce poids sur ma poitrine.

 

Ça me ravive l’espoir, celui qui réussit quand même à me chuchoter à l’oreille que demain, le temps sera moins gris, que ma force sera ravivée, que la journée sera nouvelle et propre pour en tracer le chemin. Juste d’y penser, je me sens plus légère et moins accablée.

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C’est normal d’avoir peur, d’avoir le cafard, de craindre pour nos enfants, pour nos parents, pour nos proches, de chanceler devant tout cet inconnu.

 

C’est correct d’en parler, de l’exprimer, de le dire à haute voix.

 

Le plus important c’est de ne pas laisser la peur nous écraser, c’est de ne pas flancher, c’est de se redresser et de garder espoir. #ÇaVaBienAller

Texte par Élyse Marchand

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