6 détentes conscientes pour les enfants
En discutant avec l’une de nos collaboratrices du blogue Je suis une maman, elle nous racontait comment elle réussissait à faire faire des détentes conscientes à ses enfants et ses élèves.
On trouvait le sujet très intéressant et on lui a demandé de partager ses meilleurs trucs avec nous. Un texte à lire ! Plein de belles idées pour amener nos enfants à se détendre, se reposer et avoir un moment de calme.
D’ailleurs, si vous avez de l’intérêt envers des outils qui aident les enfants à se calmer, nous avons un bel article sur les bienfaits du yoga et de la méditation pour les enfants à lire ici.
Je suis une maman de jumeaux et enseignante au primaire. Je passe donc le plus clair de mon temps en compagnie d’enfants.
L’an passé, j’ai réalisé ceci Lles enfants d’aujourd’hui ont de la difficulté à se poser, à relaxer. Mon but ici n’est pas de trouver la raison du pourquoi.
Que ce soit le temps passé devant les écrans, les nouvelles technologies ou simplement notre rythme de vie… Tout va vite et ça a des impacts négatifs.
Dans ce texte, je vous propose donc de petits exercices que j’appelle les détentes conscientes.
Ce sont de courtes activités à faire pour se relaxer et se recentrer sur nous-mêmes. Je vous partage aussi comment je les ai implantées dans ma classe ainsi que les bénéfices qu’on en retire jusqu’à maintenant.
Sans exagérer, je crois que ça a sauvé ma carrière en enseignement!
Pour faire des activités pour relaxer et se recentrer sur nous-mêmes
Mon processus a commencé l’an passé, quand j’enseignais en première année. J’avais un groupe dynamique et très réactif. Je travaillais très fort pour que le groupe ne se désorganise pas.
Je les occupais du mieux que je le pouvais, j’évitais les moments de pause… Impossible de faire des ateliers, du travail en sous-groupe ou des périodes de travaux autonomes.
Les élèves étaient dépendants, impatients et peu tolérants. Je devais animer, surveiller et gérer en tout temps. Tel un chef d’orchestre qui joue une pièce complexe, j’étais toujours dans l’action.
Et malgré le fait qu’on arrivait à faire de la belle musique, il y avait très souvent des conflits et des crises. J’étais épuisée d’être toujours en hyper vigilance.
Puis à la fin d’une autre dure journée, j’ai réalisé qu’on ne pouvait plus continuer ainsi... J’ai pris mon ordi, et j’ai écrit :
Chers parents, envoyez une doudou à l’école, nous allons apprendre à nous détendre!
Les jours suivants, j’ai mis les apprentissages en deuxième plan.
Comment y arriver ?
L’important : avoir un climat de classe calme et apaisant. Dès que je sentais le groupe fébrile, on sortait les doudous. Les élèves s’installaient confortablement, fermaient leurs yeux pour se relaxer.
Les premières siestes ont été pénibles. Les élèves gigotaient, se regardaient et ricanaient. Mais moi, je les ignorais.
Comme toute bonne enseignante, je veillais à montrer l’exemple en ne dérogeant pas de ma détente.
Et honnêtement, ça me faisait le plus grand bien!
Mais j’avais envie de creuser plus loin. J’ai donc lu et écouté des podcasts qui parlaient de relaxation pour enfants. J’ai ensuite sélectionné six techniques que j’ai adaptées et représentées sous forme de pictogrammes.
Puis j’ai présenté une détente consciente par semaine.
Une détente consciente par semaine
Le papillon
Il s’agit de mettre ses bras en croix, les mains sur les épaules et de bouger nos mains tranquillement. Ça rappelle le mouvement des ailes des papillons lorsqu’ils sont posés sur une branche. Quand un élève bouge ses mains trop rapidement, je lui dis : Attention, tu t’envoles. Respire et ralentis.
La pluie
Pour celle-ci, il suffit de fermer les yeux et se tapoter les bras du bout des doigts pour imiter la pluie qui tombe. Pendant ce temps, je circule et je fais de la pluie avec mes doigts dans le dos des élèves qui en ont envie.
Je soupçonne que cette technique est leur favorite puisqu’ils me demandent tous les jours de la faire. Je vous suggère de mettre de la musique douce avec des bruits de pluie.
Ça rend le tout encore plus relaxant. Puis en plus de nous détendre, je trouve que ça fait du bien d’accorder un moment individuel à chaque élève.
Non seulement ça fait du bien, mais ça renforcit notre lien.
La montagne
Pour cela, il faut inspirer en faisant le signe qu’on monte une montagne avec notre main. Arrivés au sommet, on fait une pause en retenant notre souffle quelques secondes.
On fait comme si on était en haut de la montagne et qu’on prenait le temps d’observer le paysage. Puis, on expire en faisant le signe qu’on redescend la montagne.
On le fait plusieurs fois. Quand un élève va trop vite, je lui dis : Attention, tu fais les montagnes russes.
Respire et monte tranquillement.
L’arbre
Celle-ci est particulièrement aimée par mes élèves qui ont besoin de bouger. L’enfant doit s’assoir par terre et ancrer ses mains au plancher.
Ensuite, il se met à vaciller en faisant des mouvements circulaires, un peu comme un arbre qui bouge tranquillement dans le vent.
Il est encore une fois important de garder les yeux fermés et de prendre le temps d’inspirer et d’expirer profondément.
Les doigts
Pour cette relaxation, il faut faire de petites pressions sur le bout des doigts. On passe de l’auriculaire, à l’annuaire, puis ensuite au majeur pour aller à l’index et on termine avec le pouce. On répète cet exercice tout en prenant soin de respirer profondément.
Je trouve que cette méthode fonctionne particulièrement bien avec les élèves hyposensibles. C’est un bon moyen pour eux de se reconnecter avec leurs sensations.
La sieste
Pas besoin de vous expliquer, mais si un élève trop est fatigué pour faire une des techniques mentionnées ci-haut, je lui permets de siester. S’il s’endort, c’est mission accomplie.
Et puis, la détente et la relaxation avec les enfants, ça fonctionne vraiment ?
Cela fait maintenant six mois que nous faisons nos détentes conscientes comme technique de relaxation. Nous les faisons à chaque retour de récré et de dîner, sans exception.
Depuis ce temps, le climat de classe est beaucoup plus calme et agréable.
Les élèves sont définitivement plus réceptifs aux apprentissages. Je trouve aussi qu’ils sont plus patients et tolérants. Ils se désorganisent moins lors des transitions et des moments d’attente.
Et pour ma part, je vais mieux mentalement. Je crois que j’ai compris en même temps que mes élèves que relaxer est un art.
Ça se pratique, ça se développe et ça s’apprend. Maintenant, ça fait partie de mon enseignement autant à l’école qu’avec mes propres enfants!
Texte par Sarah Durand Team J
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