Le Défi des Demois’ailes : courir pour la cause

Je ne suis pas sportive, tous vous le diront… J’ai découvert la course il y a 3 ans, alors qu’on m’a invitée à participer à l’évènement « Une fille qui court » en 2014. Ma mère m’avait lancé tout bonnement l’invitation d’aller courir le 5 km avec elle. Ma réponse fut simple et rapide « Maman, je ne sais même pas courir ». Le défi était lancé, il n’en fallait pas plus. Lentement, j’ai commencé à m’entraîner, j’ai cumulé les sorties de course, j’ai participé à un événement, puis un autre et c’était parti, j’avais la piqûre.

Dans une période où ma vie n’était pas tout à fait rose, la course est rapidement devenue mon exutoire, ma thérapie, ma façon de chasser la grisaille et de mieux respirer. J’avais besoin d’air, de ventiler et ce sport s’avérait parfait pour moi, comme pour plusieurs. Je m’entraînais toujours davantage, plus longtemps, plus loin. Cumuler des kilomètres est franchement valorisant et bon pour l’estime de soi. Il faut comprendre qu’à la base, la course à pied s’avère relativement abordable, un t-shirt, un short et des souliers de course, on sort de la maison et c’est parti! Ensuite, libre à chacun de s’équiper un peu plus, dans la mesure des envies, des besoins et du budget disponible, bien évidemment.

Puis, j’ai entendu parler du Défi des Demois’ailes, des femmes de la région de la Mauricie, qui courent 750 km à relais entre Toronto et Trois-Rivières en 4 jours, le tout dans le but d’amasser des fonds pour des Maisons pour femmes et enfants victimes de violence conjugale. Plus précisément, les femmes courent 10 relais de 10 km chacune. Les relais se font en continu, de jour, de soir, de nuit, beau temps, mauvais temps… Ce n’est pas rien! 

Crédit photo : Patrick Pratte

Crédit photo : Patrick Pratte

Bien au-delà du défi, c’est toute la préparation requise qui impressionne. Il faut savoir que pour réaliser un tel défi, il faut 9 mois de préparation constitués d’entraînements de groupes, d’un programme de course et de musculation individualisés, de réunions préparatoires et également de campagnes et d’activités de financement toutes plus variées les unes que les autres.

Ainsi, au cours de l’année 2014-2015, j’ai suivi avec intérêt et envie le défi des femmes qui avaient décidé de se lancer dans l’aventure. Et à l’été 2015, j’ai décidé que moi aussi, je serais une Demois’aile, il était hors de question que je laisse passer ma chance de m’investir pour moi ET surtout pour une cause aussi importante. J’ai donc sauté à pieds joints dans l’aventure pour la 4e édition qui a eu lieu du 6 au 10 juillet dernier, entourée de quarante femmes toutes aussi déterminées que moi. J’y ai découvert des personnes incroyables, emplies de bonté, de joie de vivre et de volonté, des femmes qui sont désormais des amies au quotidien.  Se faire du bien à soi-même, tout en s’impliquant pour la communauté, c’est tellement gratifiant.

Tout au long de l’année, les Demois’ailes bénéficient d’un encadrement hors-pair, le groupe
Physi-K assure la mise en place des évaluations individuelles et des programmes pour chacune. Ils supervisent également les entraînements de groupe hebdomadaires.

De plus, tout au long du défi, les Demois’ailes sont aidées de bénévoles, physiothérapeutes, massothérapeutes. On ne se le cachera pas, le volume de course exigé par un tel défi, éprouve durement le corps, les traitements sont donc requis, les « tapings » sont chose commune. Toutefois, le bien-être retiré par l’ensemble de l’année est incomparable. Passer le fil d’arrivée et remettre un chèque de 75 000$ pour venir en aide à des femmes et enfants qui en ont besoin pour se reconstruire une nouvelle vie, saine et sécuritaire, ça vaut bien tous les petits bobos post-course.

Pour la 5e édition qui aura lieu en juillet 2017, un vent de renouveau souffle sur les Demois’ailes. La distance parcourue ne sera plus de Toronto à Trois-Rivières, elle sera toujours de 750 km, mais se déroulera cette fois entièrement au Québec, le tout, dans le but d’accorder un maximum de visibilité à la cause et aux maisons d’hébergement pour femmes et enfants victimes de violence conjugale de notre belle province. Pour ma part, je compte bien me lancer dans l’aventure pour une 2e année, en m’investissant encore davantage dans l’organisation.

Et vous, vous permettez-vous du temps pour vous investir intensément dans une activité, une cause ou un sport qui vous tiennent à cœur?

Article rédigé par Marie-Claude Larivière, collaboration spéciale




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