Le plus beau voyage c'est celui qu'on n’a pas encore fait

Témoignage

16 sept.

Je m’amuse à dire qu’il est parti aussi vite qu’il est arrivé.

Il est entré dans ma vie un soir de tempête. Patient et tenace, il a travaillé très fort pour que je baisse ma garde. Notre premier rendez-vous était tout sauf original : un souper dans un resto à la mode, des discussions empreintes de fébrilité et de méfiance, une soirée simple mais douce… n’est-ce pas l’essence même d’un premier rendez-vous ?

Il est entré dans mon cœur un soir d’hiver. Vêtu d’un sobre chandail noir, les yeux brillants et fébriles, nos discussions futiles ont ce soir-là cédé leur place aux sentiments. Honnêtes et réalistes, on comprenait (particulièrement moi…) le lien qui nous unissait. Un lien que ni même une pandémie peut fragiliser.

Il est entré dans mon quotidien un soir de semaine. Alors qu’il entrait pour la première fois dans ce qui était mon chez-moi à cette époque, je commençais déjà à m’imaginer partager mes soirées et mes week-ends avec lui. Faire l’épicerie, promener le chien et faire le lit... Des tâches qui sont drôlement plus agréables à deux.

Il y a quelques jours, je le déposais à l’aéroport. Les yeux remplis d'eau et fière de mon homme, je l’ai regardé partir. Avec toute « sa vie » dans 3 grosses valises noires et un petit sac à dos, il quittait notre pays après avoir enlacé ses parents émus. S’envolant pour un pays qui lui offre une opportunité d’emploi qu’il ne peut se refuser, il quittait mon quotidien pour prendre encore plus de place dans mon cœur.