Les résolutions… sources de défi!

Les résolutions au nouvel an sont nombreuses, mais souvent bien difficiles à tenir durant toute l’année. La mienne, l’an dernier, était de ne pas boire plus que deux cafés par jour. La première fois que j’ai essayé, je n’ai pas tenu plus que deux semaines. Mais à mon deuxième essai, j’étais bien préparé... et j’ai réussi !

Changer une habitude de vie bien ancrée dans notre quotidien est un défi de taille ; l’être humain a souvent de la difficulté avec le changement. Voici donc quelques trucs, élaborés avec ma sœur ergothérapeute, pour vous aider à débuter un changement d’habitude.

Choisissez un défi que vous aimeriez vraiment réussir

Voici quelques idées :

  • Je vais m’entraîner au gym ou à la maison 3 fois par semaine durant 30 minutes après mon accouchement.
     
  • Je ferai des repas cuisinés 5 jours sur 7 à partir de la rentrée.
     
  • Je ferai des lunchs 4 jours sur 5 à mes enfants plutôt que d’utiliser la cafétéria scolaire.
     
  • Je ne mangerai pas plus qu’un dessert sucré par semaine.
     
  • Je diminuerai de 50% l’alcool que je consomme.

Formulez et mettez sur papier des objectifs spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes, qui sont situés dans le temps (S.M.A.R.T.).

Crédit photo : Émilie Poirier

Crédit photo : Émilie Poirier

En se laissant du temps et en graduant le changement d’habitude au fil des semaines ou des mois, les chances de réussite sont beaucoup plus grandes. Le but est de fractionner votre objectif global en plus petits objectifs davantage réalistes afin que le changement ne soit pas vu comme une montagne, et ainsi accroître votre motivation au changement. Pour ma part, je suis passée de 4 cafés par jour à 3 cafés et 1 décaféiné. Puis, 2 semaines plus tard, à 3 cafés par jour seulement. Puis, 2 semaines plus tard, à 2 ; c’est-à-dire 1 café et 1 décaféiné. Et 1 autre 2 semaines plus tard, à 1 café seulement !

Ainsi, chaque objectif atteint mène à un succès, et chacun des succès renforce le sentiment de compétence et d’efficacité personnelle, c’est-à-dire votre confiance en votre capacité de réaliser avec succès le défi. C’est ainsi que je vivais chacune des petites réussites dans mon défi de réduire la caféine dans mon quotidien.

Voici un autre exemple : prenons la situation d’une maman qui désire préparer des boîtes à lunch pour sa fille qui entre en 4e année, plutôt que de lui fournir des sous pour manger à la cafétéria.

Mini défi 1 : D’ici 2 semaines, je préparerai des collations pour chaque journée de la semaine à ma fille pour l’école.

Mini défi 2 : D’ici 4 semaines, je préparerai 2 lunchs complets par semaine à ma fille pour l’école.

Mini défi 3 : D’ici 6 semaines, je préparerai 5 lunchs complets par semaine à ma fille pour l’école.

Mettre des astuces sur papier

Ensuite, pour atteindre vos objectifs, mettez sur papier des astuces qui vous permettront d’y arriver au fil des semaines (ex. augmenter les portions du souper afin d’en faire des lunchs, questionner mes amis sur des recettes vites faites, santé et qui plaisent aux enfants, acheter plus de fruits pour combler votre désir de sucre, etc.). Le fait de mettre sur papier ces informations et de décortiquer votre changement d’habitude vous permettra d’assurer le succès du changement et le maintien à long terme de ce dernier. Sachez qu’un changement d’habitude comporte différentes phases, dont la rechute. Celle-ci fait partie des étapes du changement et ne consiste pas en un échec. La dernière étape est celle du maintien et doit durer pendant plus de six mois avant de pouvoir considérer comme une réussite votre changement d’habitude.

Aussi, pensez à vous entourer et à faire équipe avec votre conjoint ou des amis pour effectuer ensemble votre changement d’habitude. Votre entourage a une influence positive sur votre succès et pourra vous encourager !

Et vous, quelle est votre résolution cette année ?

Article rédigé par Émilie Poirier et Joanie Poirier, ergothérapeute

*Référence : Prochaska, J.O., C.C. DiClemente, and J.C. Norcross, In search of how people change. Applications to addictive behaviors. Am Psychol, 1992. 47(9): p. 1102-14.




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