Être maman de garçons - partie 1

Depuis la tendre enfance, j’ai toujours voulu être une maman. Venant d’une famille de quatre enfants, j’en voulais plusieurs moi aussi… quatre ou six (finalement j’en ai eu cinq).  J’me disais qu’avoir deux gars - deux filles serait l’équilibre parfait, le choix du roi à la puissance 2. L’option d’avoir trois gars - une fille me plaisait aussi puisque c’était l’enfance que j’avais connue et que j’avais aimée (j’ai grandi avec 3 frères). Même si j’ai longtemps souhaité avoir une petite sœur, j’aimais bien être la seule fille de la famille. À cette époque-là, je n’avais pas du tout envisagé la possibilité qu’en ayant une famille nombreuse, je pouvais aussi n’avoir que des enfants du même sexe. Et c’est pourtant ce qui s’est passé: j’ai eu 5 garçons!

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Enceinte de mon 1er, mon mari et moi ne voulions pas savoir le sexe du bébé. Peu importe, tout serait nouveau pour nous. À l’accouchement, lorsque le médecin nous a dit que c’était un garçon, j’ai eu l’impression de l’avoir toujours su. Secrètement, je pense que c’est ce que je souhaitais au fond de moi. J’aimais l’idée de commencer ma famille avec un grand frère. Puis, viendra mon 2e garçon. Cette fois-ci, on voulait connaître le sexe de notre enfant avant sa naissance pour des raisons pratico-pratiques. J’avais besoin de savoir si je devais acheter du linge de fille ou si je pouvais refiler les vêtements de mon fils au 2e. On se demandait également comment décorer la chambre de notre plus vieux, sachant déjà que le 2e bébé la partagerait avec lui lorsqu’un 3e frangin ou frangine se pointerait le bout du nez. La nouvelle qu’on attendait un 2e garçon fut assez bien accueillie par notre entourage. C’était considéré comme positif d’offrir un p’tit frère à notre plus vieux, un partenaire de jeux avec qui s’amuser.

Puis je suis tombée enceinte de mon 3e garçon.  Là les commentaires que j’entendais autour de moi ont été plus difficiles à digérer. Je me souviens d’être sortie de ma maison avec ma belle bedaine ronde en saluant de la main deux voisines qui jasaient ensemble. Ne sachant pas que j’étais capable de capter leur conversation, j’ai entendu la 1re dire à la 2e : « Savais-tu qu’elle attend un 3e garçon? », et la 2e de lui répondre : « Ah non je ne savais pas… pauvre elle! ». Puis les deux ont commencé à rigoler de mon sort. Je suis immédiatement rentrée chez moi et j’ai éclaté en sanglots! Vous savez, on a les émotions à fleur de peau lorsqu’on est enceinte et je ne pouvais pas croire que les gens me plaignaient d’être enceinte d’un 3e garçon. J’avais l’impression de vivre un échec, car pour être tout à fait franche, moi aussi je vivais une certaine déception à cette époque-là.  Moi aussi je souhaitais avoir une petite fille pour faire changement, mais la vie en avait décidé autrement.  Moi qui aimais tout contrôler dans ma vie, c’était difficile d’admettre que je n’avais aucun contrôle là-dessus.  Je pense sincèrement que j’aurais mieux vécu ma grossesse si je ne m’étais pas autant attardé aux propos blessants de certaines personnes dans mon entourage. Voici quelques commentaires que j’ai reçus à l’époque : « En veux-tu toujours un 4e?!  Qu’est-ce que tu vas faire si c’est un autre gars? », « Désolée pour toi, es-tu déçue? », « Faudrait que tu changes de partenaire si tu veux une fille. », « Allez-vous continuer d’avoir des enfants jusqu’à temps d’avoir une fille?! ». Par chance, ma parenté et mes amis proches n’ont jamais tenu de tels propos et ils ont toujours été heureux d’accueillir un autre petit homme dans la famille. Finalement, j’ai accouché de mon 3e garçon et lorsque j’ai vu son joli minois, je suis tout de suite tombée en amour avec lui.  

Lorsque je suis tombée enceinte de mon 4e garçon, j’ai encore vécu quelques moments difficiles puisque les commentaires négatifs ont repris de plus belle. J’ai eu mes hauts et mes bas, selon la fluctuation de mes hormones de grossesse, mais au final, c’est une réflexion de mon grand frère qui m’a fait le plus de bien. Il m’a fait réfléchir sur les raisons pour lesquelles je voudrais avoir une fille et il m’a fait réaliser que la plupart de ces raisons étaient fondées sur des futilités. Par exemple, j’aurais aimé changer de département pour acheter du linge ou des jouets de filles, j’aurais aimé faire des sorties de filles avec elle, j’aurais aimé lui faire des couettes, des tresses et surtout, j’aurais aimé faire taire les gens. Est-ce que ces raisons valaient la peine d’être aussi déçue? Vraiment pas! Si j’avais su que quelques années plus tard, je deviendrais la marraine d’une petite fille et que je n’aimerais pas tant que ça magasiner des robes et des poupées, je me serais épargné quelques larmes!  De plus, mes trois plus vieux devenus ados aujourd’hui ont maintenant les cheveux longs alors j’ai le loisir de jouer dans leur belle chevelure et de leur faire des toques. Pour ce qui est des sorties de filles, j’en fais déjà plusieurs avec mes amies et je pourrai bientôt en faire avec ma filleule et mes deux nièces!

Alors voici mon conseil pour les mamans enceintes ou futures. Ne laissez pas les commentaires des autres ternir votre joie d’être enceinte d’un 2e, 3e ou 4e enfant du même sexe. Aujourd’hui je suis la fière maman de 5 garçons et je peux vous dire qu’ils sont complètement différents! Moi qui croyais vivre du changement uniquement en ayant un enfant de l’autre sexe, je peux vous dire que les différentes personnalités de mes garçons m’offrent amplement de variétés à la maison! Bien sûr, toute ma vie j’entendrai des commentaires du genre : « Avez-vous eu autant d’enfants dans l’espoir d’avoir une fille? », mais aujourd’hui, j’ai décidé d’en rire plutôt que d’en pleurer. J’adore mes enfants et je ne les échangerais pour rien au monde! Et vous, avez-vous une famille composée uniquement de filles ou de garçons? Avez-vous déjà reçu des commentaires négatifs à ce propos?

 

Article et photo par Anne-Marie Bourgeois Maman Blogueuse – Team J

 

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