Ma leçon du jour : ne pas toujours sauter aux conclusions évidentes

Petite, je suivais des cours de ballet, de natation et de Tae Kwon Do. Je n’étais pas très sportive dans le sens que je n’étais pas très bonne dans les sports que je pratiquais (sauf le ballet où j’étais pas pire!). Je réussissais, mais sans plus. J’étais aussi une enfant qui tombait beaucoup, surtout en vélo. Disons, que j’étais un peu maladroite. Mon frère, lui, excellait dans TOUT. Peu importe le sport, il était le meilleur. À 14 ans, il était ceinture noire au Tae Kwon Do. C’est comme s’il avait le sport dans le sang.

Vingt-cinq ans plus tard, me voilà mère de famille. Mon garçon a beaucoup de facilité dans les sports, il n’est pas le meilleur, mais s’acclimate à toutes les disciplines et excelle même dans certaines. Ma fille, elle, n’est pas très sportive, mais a tout de même quelques intérêts comme la natation et la gymnastique.

Étant donné leur âge, 9 et 11 ans, l’été dernier, nous avons commencé à faire des randonnées de vélo avec eux. L’été 2012, nous leur avons acheté un nouveau vélo chacun. Un bon pour mon fils, car il aime beaucoup en faire et, pour ma fille, étant donné qu’elle n’aime pas ça plus qu’il le faut et qu’elle ne se sent pas en sécurité, nous avons opté pour un vélo moins performant pour elle. Nos escapades étaient toujours difficiles. Chaque fois, ma poulette rentrait à la maison les yeux tout pleins d’eau. Malgré le fait qu’elle est plus grande que son frère, elle était toujours la dernière et trouvait ça difficile de maintenir le rythme avec nous.

La conclusion que j’avais tirée : ma fille n’est pas super bonne en vélo, elle n’a pas d’endurance tout comme moi quand j’avais son âge. J’étais convaincue. Tellement, que l'été passé, nous avons fait peu de randonnées avec elle et on faisait du vélo lorsqu’elle était à une fête d’amie ou en visite chez une copine. Au mois d’août, nos amis nous ont invités en randonnée. La piste cyclable choisie était assez facile puisqu’ils ont un garçon de 6 ans. Nous sommes partis avec eux et, après 45 minutes, ma fille a commencé à tirer de la patte.

Je me souviendrai de ce moment pour le restant de mes jours : nous étions en train de descendre une côte et j’avais l’impression que ma poulette freinait tellement elle n’allait pas vite. La côte n’étant pas très abrupte, je lui ai dit de lâcher les freins afin d’avancer un peu. Elle me répondit qu’elle n’était pas sur les freins. Son vélo n’avançait tout simplement pas. Stupéfaite, j’étais sans mots. Mon amie m’a alors dit que c’était son vélo le problème. J’avais de la difficulté à croire ce qu’elle me disait. Ma copine, ayant une forte personnalité, a décidé de faire un échange. Elle a donné à ma poulette le vélo de son garçon, qui est le plus grand sportif que je connaisse. Il est très en forme. Puis, lui a pris le vélo de ma fille.

Nous avons repris la route. Ma poulette qui traînait de la patte était dorénavant celle qui menait le groupe et le copain qui roulait avec son vélo en arrachait loin derrière tout le monde. Arrivé à destination, il était essoufflé et fatigué. Ma fille, elle, était souriante et en forme.

Nouvelle conclusion : ma fille n’était pas pourrie en vélo, elle avait un vélo pourri. J’étais convaincue qu’elle n’était pas bonne en vélo, mais en réalité ce n’était pas du tout le cas. D’ailleurs, je remercie mon amie qui a eu l’idée de faire le changement de vélo. Elle a pris le meilleur moyen pour prouver son point. Quelques semaines plus tard, nous avons acheté un nouveau et meilleur vélo pour ma fille et, depuis, elle s’amuse en vélo et fait de très grandes distances.

C’est certain qu’en tant que parent, je m’en veux, car je l’avais étiquetée pas très bonne en vélo quand ce n’était pas le cas. Une autre preuve que même si nous faisons de notre mieux, des erreurs, nous allons toujours en faire. L’important est de les admettre, de les corriger et de tourner la page. Dans le cas du vélo, c’est ce que j’ai fait. Je me suis excusée auprès de ma fille (plusieurs fois même). Nous lui avons acheté un nouveau vélo et, dorénavant, nous partons tous les quatre en randonnée et nous avons beaucoup de plaisir. Aussi, il faut apprendre à se pardonner. C’est dans ces moments-là que je me répète ceci : j’ai la meilleure des intentions et je fais du mieux que je peux.

Ça vous est déjà arrivé de sauter à une conclusion à propos d’un sujet ou d’un évènement avec vos enfants et de réaliser qu’elle était mauvaise ?

Suivez-moi sur Facebook
Suivez-moi sur Twitter 

Jaime Damak

Blogueuse famille / lifestyle / voyage, chroniqueuse, influenceur famille / maman et auteure, Jaime est suivie sur la toile par une communauté engagée de plus de 90 000 personnes. Elle se distingue par son approche humaine et vraie.

Elle est mariée et mère de deux enfants (ados!). De plus, elle détient un B.A.A. en marketing de l’Université de Sherbrooke et elle est parfaitement bilingue.

Elle est une entrepreneur déterminée, passionnée et remplie de gratitude.

Pour la joindre : info@jesuisunemaman.com

Suivez-là sur les réseaux sociaux :
Facebook
Instagram Jaime | Je suis une maman
Twitter

https://www.jesuisunemaman.com/
Précédent
Précédent

La fois où on m’a dit « tasse-toé » et que j'ai fait des réalisations

Suivant
Suivant

Un séjour à l'hôtel Omni Mont-Royal (Montréal)