Poux : les 9 phases que vous vivrez

Les poux. Juste à taper le titre, je me suis mise à me gratter la tête. Le fabuleux pouvoir des poux.

D’entrée de jeu, je dois vous avouer que j’ai toujours eu une phobie des poux. Petite, c’était si mal vu d’en avoir – fallait pas que ça nous arrive. Si ça débarquait chez nous, fallait pas trop en parler. Honteux, malpropre, dégueu sont quelques-uns des mots que j’ai entendus petite quand on apprenait qu’un camarade de classe avait eu des poux.

Je mets aussi cartes sur les tables : ces petites pestes sont débarquées chez nous pour la première fois de ma vie cet été. Ouf, ce fut toute une aventure. À travers le tout et en jasant avec d’autres, j’ai constaté que nous passons à travers de multiples phases durant la saga.

Les voici, les voilà.

Phase 1 : le déni

« Non, ça ne peut pas être ça. Je me fais des idées. Hmmmm, pourtant ça pique beaucoup. Suis-je en train de devenir folle? Est-ce que j’ai le cancer de la peau? Je fais de l’eczéma? »

Tu es totalement en mode déni.

Phase 2 : le diagnostic

Un moment donné, tu as un certain doute et tu fais des vérifications.

Tu ne peux plus le nier – tu as (ou ton enfant) a des poux.

Phase 3 : l’hystérie

Tu capotes. Tu es zéro logique, zéro capable de raisonner, tu pleures 22 fois en fois en 10 minutes. Tu es la candidate parfaite pour une télé-réalité sur le sujet. Une vraie folle.

Phase 4 : l’acceptation

Tu n’as pas le choix d’accepter la situation et de te retrousser les manches si tu souhaites mettre à la porte les petits visiteurs qui sont débarqués sans invitation.

Phase 5 : Dr Google

En quelques heures, tu obtiens ton doctorat, grâce à Dr Google, en matière de gestion des poux.

Phase 6 :  Madame Blancheville ou l’hypocondrie, c’est selon

Tu n’auras jamais autant utilisé ta laveuse – sécheuse de toute ta vie.

Tu nettoies, renettoies et désinfectes tout ce qui est possible.

Tu mets des items en quarantaine dans des sacs à vidange, et en cas de doute, tu brûles tout objet douteux.

Tu achètes une brosse pour chaque membre de la famille, avec des couleurs différentes. Tu ne prends AUCUNE chance.

Phase 7 : Le coming out

Ta conscience te rappelle que ce serait probablement une bonne idée d’avertir les personnes que tu as côtoyées dans les dernières semaines, par respect. Même si la rédaction de textos, courriel ou les appels que tu dois faire te gêne et/ou te sort de ta zone de confort.

Phase 8 : l’autodérision

Quand la poussière retombe, quand tu commences à filer mieux, quand la famille est traitée, le lavage complété… À un moment donné, tu auras envie de faire une petite blague sur le sujet. Et possiblement une 2e et tranquillement, tu as de moins en moins d’amertume à l’intérieur de toi.

Phase 9 : la paix intérieure

La saga est terminée. Tu as un nouveau respect pour toutes les personnes qui traversent cette rude épreuve. Tu te dégages de toute culpabilité, car tu constates enfin que ce n’est pas de ta faute. Tu n’as rien fait de mal. Tu peux tourner la page.

Est-ce que j’ai passé par toutes ces phases? OH QUE OUI. J’étais une vraie folle. Mais une attachante. ;) Pourquoi en parler ? Pour briser les tabous. Pour enlever la culpabilité et la notion de saleté rattachée aux poux. Je serais curieuse de connaître le pourcentage de familles qui passent par les poux une fois dans leur vie. Je suis certaine qu’il serait plus haut qu’on le pense.  En fait - petit rajout à ce texte, après la rédaction, je suis allée rencontrée des experts sur le sujet à Toronto. Plus de 2,4 millions de Canadiens auront des poux cette année.

J’ai aussi appris un tas sur le sujet. Si vous le voulez, je pourrais vous faire un texte avec mes apprentissages et conseils. 

Mais une chose certaine, je suis TRÈS contente que cette saga soit derrière nous.

Suis-je plus parano depuis? Oui. Et je pense que je le serai encore longtemps.

Je vous épargne les détails de comment je l’ai su, mais disons que j’ai eu des cauchemars après. Bon, assez parlé de ces petites bêtes – je me gratte depuis tantôt. L’heure est venue de passer à un autre sujet ! ;)

Article rédigé par Jaime Damak

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