Peine d’amitié

On n’en parle pas souvent mais ça existe. Une peine d’amitié ça fait aussi mal qu’une peine d’amour…dans un sens, ça fait encore plus mal parce que l’ami(e) qu’on perd était à nous, de notre bord, et ce, depuis parfois plusieurs années. Parfois, cet(te) ami(e) nous laisse tomber une fois et puis revient après…les choses se replacent et à la suite d’un fâcheux malentendu, l’amitié prend fin de nouveau.

 

C’est ce qui m’arrive en ce moment. Je vis une peine d’amitié, pour la deuxième fois en 10 mois, une personne qui m’était très chère a décidé de sortir de ma vie. La première fois, c’était dû à un simple malentendu…cette fois j’ai mal expliqué une situation et ça a créé un froid. Malheureusement, cette personne n’a pas voulu me laisser corriger le tir.

 

Du jour au lendemain, une personne que j’aimais comme une sœur a choisi de prendre un autre chemin. Nos routes ne se croisent plus. Elles ne se croiseront peut-être plus jamais. Pas parce que je ne l’aime plus, mais parce que je suis fatiguée. Je suis fatiguée de devoir m’expliquer, m’excuser, me plier en quatre et marcher sur des œufs. Je veux être capable de dire des conneries, m’enfarger dans mes propos sans me sentir comme si j’avais commis un crime. J’aimerais être capable de rectifier le tir (au besoin) et pouvoir passer à autre chose.

 

La rancune et la rancœur n’ont pas de place dans mon univers. Alors bien qu’elle me manque cruellement, je choisis de laisser nos chemins se séparer. Je choisis de continuer à avancer sans elle. Je suis déçue que ça se termine ainsi, sur une fausse note. Dire que je ne pense plus du tout à elle et aux bons moments que nous avons eus serait de mentir. Mais vient un moment où il faut se donner le droit de couper les ponts et de se protéger.

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 Je sais que c’est ce qu’elle fait. Elle se sent blessée et se protège. Je la comprends. Je ne lui en veux pas. J’espère seulement qu’un jour elle réalisera qu’au final, j’ai toujours été là. J’ai fait de mon mieux pour être une amie aimante et loyale. Je respecte son choix. Je ne sais pas ce que je ferai si un jour elle tente de revenir... mon p’tit cœur ne peut plus en prendre.


Texte par Stéphanie Powers

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