Vivre une grossesse après une fausse couche

Caroline se confie sur la fausse couche qu’elle a vécue et sur le mélange de sentiments qu’elle a vécu à l’annonce d’un nouveau bébé à venir.

Sur le blogue Je suis une maman, on parle de plusieurs sujets, on propose des recettes, des idées bricolages, des trucs et astuces pour aider les familles avec leur quotidien et bien plus encore.

On aime aussi partager nos pensées, à travers une lettre ou un témoignage, car on trouve ça important d’avoir un endroit où nous pouvons échanger, s’écouter et s’entraider.

Voici le témoignage de Caroline.


En 2020, en pleine pandémie, j’ai su que j’étais enceinte.

Un petit être désiré qui venait confirmer que l’arc-en-ciel « ça va bien aller » avait peut-être du sens finalement.

Un baume sur le confinement, les sourires masqués et toutes ces privations.

Mais en quelques semaines tout a basculé. Mon arc-en-ciel est devenu un tsunami. Le petit être est parti aussi vite qu’il s’est déposé.

Ce que craignent toutes les femmes en début de grossesse prenait toute la place.

L’arrêt spontané fut confirmé froidement par une médecin pressée qui m’a bêtement souhaité une bonne fin de journée.

 

Comme si ce n’était pas assez, des complications reliées à la fausse couche m’ont fait passer un week-end seule à l’hôpital dans une atmosphère vide et froide…gracieuseté d’une pandémie.

Ensuite, le curetage.

 

Est-ce qu’on s’en remet? Oui.

Est-ce qu’on oublie? Jamais.

Est-ce qu’on essaie encore? Peut-être pas. Peut-être que oui… Oui.

 

Le deuil d’avoir un deuxième enfant n’était pas passé.

Quelques jours de retard…est-ce que ce serait ça? J’y crois encore? Oui.

 

Je décide d’acheter un test. Seule, enfermée dans la salle de bain, j’attends le résultat.

Je rêve!? Le test affiche un résultat positif.

L’angoisse s’empare du moment…j’ai peur de revivre le cauchemar.

Comment survivre à une grossesse après un arrêt non souhaité?

 

Les premiers jours, on surveille tout, les moindres détails nous rappellent la dernière fois. Petite douleur, petites pertes de sang, est-ce que je suis en train de revivre la même histoire? Vivrais-je un copier-coller?

On passe des prises de sang, on demande des échographies, on se rassure un peu, mais on reste sur nos gardes.

Chaque étape d’une grossesse amène son lot d’inquiétudes.

Plus elle avance, plus on prend confiance…mais pas trop quand même. Il y a de petites embûches en cours de route.

On calme nos attentes pour éviter de trop s’emballer…au cas, tsé juste au cas où!

 

Je te jure que, jusqu’à la toute fin, j’ai regardé mon papier de toilette pour m’assurer qu’il n’y avait pas de sang. On n’oublie jamais. Je te jure aussi que j’y ai toujours cru, même si j’avais éperdument peur.

 

Ensuite, il y a le stress de l’accouchement.

Mon premier avait été long et douloureux, mais je n’y changerais rien, c’était mémorable. Mon deuxième accouchement fut doux et magique.

L’angoisse a soudainement fait place à la sérénité.

 

Aujourd’hui, au moment où j’écris ces lignes, je suis allongée avec ma bébé fille de 4 mois. Elle est là, bien blottie contre moi.

Elle se réveillera bientôt en me regardant avec ses magnifiques yeux qui m’émeuvent et me chavirent de bonheur.

 

On s’est accrochées ensemble depuis le jour 1 et on ne se lâchera jamais. Je dois aussi avouer que même si elle est bien là, je me pince encore chaque jour, le cœur léger et rempli de gratitude.

 

Crois-y toi aussi si tu as vécu une histoire semblable.

 *Vous pouvez lire d’autres témoignages sur le blogue Je suis une maman ici.

 Texte et photo par Caroline Tassé Blogueuse – Team J

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