Chères directions d'écoles...

Ça fait plusieurs années que je réfléchis à la chose. Étant donné que je viens de vivre ma dernière rentrée scolaire au primaire, je me permets de vous écrire cette lettre. D’autant plus que j’en ai vécu 10, je peux me permettre d’affirmer que j’ai un peu d’expérience dans la catégorie « rentrée scolaire » puisque j’en n'ai jamais manquée une seule.

En toute transparence, je me suis longtemps posée la question et pendant un certain temps, je pensais être la seule qui avait cet avis. Or, en échangeant avec d’autres parents, j’ai vite constaté que je n’étais pas la seule à vivre avec cette incompréhension, année après année.

J’aimerais savoir : pourquoi les rentrées scolaires sont si mystérieuses ? Car je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais tout ce mystère engendre beaucoup de stress et d'anxiété pour certains parents et surtout plusieurs enfants.

Pourquoi, faut-il cacher jusqu’au jour J la nouvelle classe de l’enfant ? Ça fait 10 ans que j’essaie de comprendre et je n’y arrive toujours pas. Je m’explique. 

Je réalise que les classes se complètent mi-août à cause des déménagements, mutations et tout le kit. Toutefois, quelques jours avant la rentrée, vous avez une très bonne idée des nouvelles classes. Je conçois que vous voulez garder un peu de surprise pour la rentrée mais y a-t-il moyen de faire un compromis ?

Lorsque ma fille a débuté sa première année, quelques jours avant la rentrée, elle a reçu un carton coloré qui représenterait la couleur de sa classe. Hé bien, quel soulagement elle a eu en parlant avec ses amis du quartier : elle a trouvé une autre amie dans sa classe. Je peux attester que cette rentrée fut beaucoup MOINS stressante car elle avait déjà un repère. Dans le cas contraire, elle a aussi pu faire un petit deuil AVANT la rentrée car une de ses bonnes amies était dans une autre classe. Cette année-là, la rentrée s’est faite en douceur et le stress était beaucoup moins présent.

J'en conviens que ce n'est pas partout comme cela, mais dans plusieurs écoles, ça se passe de cette façon.

Cette année, plusieurs familles de mon quartier m’ont confié que leur enfant avait vécu de grands moments d’angoisse… voire même des crises de panique quelques jours avant la rentrée. Des nuits avec un sommeil agité - voire même des cauchemars. Je les comprends car mes enfants, dans le passé, ont aussi vécu de forts moments d’anxiété. À mon avis, c’est trop. Beaucoup trop.

Vous me direz « mais c’est ça la vie, les jeunes auront à faire face à de l’inconnu toute leur vie. ». À ça, je réponds qu’ils en vivent déjà assez durant leur jeunesse - que ce soit lors d’une nouvelle activité, au camp de jour, lors d’un rendez-vous avec une nouvelle personne ou lorsqu’ils doivent parler devant la classe. De nos jours, ils doivent apprendre très jeunes à gérer du stress. Puis ils auront tout leur secondaire pour jouer au jeu de « Qui est mon professeur cette année? ».

Parfois, je me demande si c’est seulement un trip de pouvoir de la direction. Oui, j’en suis rendue là car de ce que je vois, ce ne sont nullement les enfants qui sont avantagés ici.

Pourquoi en parler maintenant ? J’ose espérer que les choses vont changer pour les années à venir, pour les petits qui feront bientôt l’entrée dans le fabuleux monde de la vie scolaire. Avec l’ère 2.0 et le mouvement zéro papier, les écoles communiquent de plus en plus via courriel. Ce serait si simple d’envoyer un petit mot aux parents avant la rentrée avec les détails de la nouvelle classe de leur jeune. En quelques minutes, le tour serait joué. Ou encore, on donne accès aux listes via le portail de l’école ou le site de la commission scolaire. Plusieurs solutions simples sont possibles.

Depuis quelques années maintenant, la rentrée des élèves à la maternelle a changé et les parents ainsi que les enfants vont à l’école, en soirée, une journée ou deux avant le début des classes. Tout le monde peut rencontrer le prof et découvrir la classe avant le jour J. Je trouve ça super. Plusieurs familles m’ont dit à quel point ils appréciaient cette nouvelle façon de faire, que ça facilitait la transition.

Si on peut innover côté préscolaire, j’ai confiance qu’un jour se sera aussi différent du côté primaire et que les enfants pourront vivre une rentrée plus en douceur.

Merci pour votre temps.

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