Ce matin où ma vie aurait pu basculer

Ce matin, ma vie aurait pu basculer en une fraction de seconde. Et pourtant, ce matin en était un semblable aux autres. En douceur, à m’occuper de mes bébés. Ce matin, la vie m’a lancé un signe clair. Que je connaissais, dont j’avais souvent entendu parlé, mais que ce matin j’ai vécu et ressenti.

 

Ce matin, dans l’ordre habituel des choses, dans cet ordre que je me plais tant à vivre, tout a failli devenir désordre, brouillon, colère, tristesse et incompréhension.

 

Ce matin, ma belle grande de 3 ans et des poussières, ma toute douce est sortie de la voiture dans ce stationnement si connu de la garderie. Ma précieuse a, comme tous les matins, écouté mes consignes et est restée près de moi pendant que je m’occupais de ses sœurs. Et là, les bras chargés de mon bébé, nous avons marché, toutes les quatre, vers la porte d’entrée de ce lieu si sécurisant.

 

Et c’est là que tout aurait pu basculer, et ce, pour le pire. Elle a couru en direction de la porte, mais pour une raison encore inconnue, ou plutôt comme la plupart des enfants, ça leur arrive, tous pas seulement aux miennes, elle est tombée, s’est allongée de tout son long sur l’asphalte. Elle a pleuré, mais n’a pas eu le temps de vivre sa douleur, car je me suis entendue, non pas une fois, mais a quelques reprises, crier d’arrêter.... J’ai crié si fort, maintes fois, pour que cette fichue voiture cesse de reculer afin de ne pas rouler sur le si petit corps fragile de ma fille.

 

J’ai crié et j’ai eu peur. Peur que ma vie ne soit plus jamais ce qu’elle était quelques instants plus tôt. Heureusement, le conducteur m’a entendue, moi, la maman éplorée, qui tente de protéger son bébé. J’ai réussi à relever ma précieuse, l’ai mise en sécurité et là, dans la douceur de cette brise printanière, mes nerfs ont lâché. Je me suis mise à trembler et à revoir la scène en boucle. Je me suis mise à pleurer parce que j’ai vraiment eu peur.

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On dit souvent qu’on doit avoir des yeux partout afin de surveiller nos enfants. Et pourtant c’est ce que je faisais ce matin, mais personne n’est à l’abri d’une maladresse infantile qui aurait pu faire chavirer mon univers pour l’éternité.

 

Chauffeurs, soyez donc encore plus prudents parce que ça pourrait être vos enfants qui se retrouvent sous les roues d’une automobile…

 

Texte rédigé par Amélie D’Assylvas

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