Et si ce temps d’arrêt était un signe positif…

La crise pandémique que nous vivons présentement, je ne l’ai vraiment pas vu venir (probablement comme vous tous d’ailleurs)!  Elle est arrivée par-derrière, sournoisement et subitement! Elle a bousculé ma vie, mon train-train quotidien, sans même que j’aie eu le temps de m’y préparer un peu. Sur le coup, c’était presque irréel. On fermait les écoles, les cégeps et les universités alors qu’il est difficile de le faire en pleine tempête de neige! J’étais en rencontre au cégep lorsque j’ai reçu un message nous disant que tous les cours étaient suspendus pour deux semaines. J’ai donc ramassé mes affaires et je suis retournée chez moi, avec l’impression que j’y reviendrais très bientôt, sans comprendre encore toute l’ampleur de la situation.

Au tout début de cet isolement, mon 1er réflexe fut de continuer ma petite routine comme avant. Je n’ai pas annulé tout de suite les soupers que j’avais de prévus dans les jours suivants avec ma famille ou mes amis. D’ailleurs, certaines de mes connaissances mettaient encore des photos sur Facebook des rassemblements qu’ils faisaient avec leurs proches durant le week-end.  Je sais, ce n’était pas très brillant… Puis, j’ai écouté les nouvelles, les points de presse du gouvernement Legault et j’ai compris à quel point mes propres gestes ou comportements avaient un impact réel et important sur la propagation du virus. Respecter les recommandations de la santé publique et la distanciation sociale, même avec notre entourage rapproché, c’est essentiel si on veut sauver des vies. J’ai donc tout annulé : les soupers entre amis, les réunions en famille et les visites chez mes parents âgés. Commençait alors mon vrai confinement. 

C’est tellement rare que j’ai autant de temps à passer en continu avec ma famille immédiate. Cette promiscuité avec mon chum et mes enfants met parfois ma patience à rude épreuve, mais elle me donne également l’opportunité d’observer davantage tout ce qui se passe autour de moi. Tous les petits gestes faits par les membres de ma famille me semblent plus apparents maintenant, puisqu’ils ne sont plus perdus dans le tourbillon de ma vie mouvementée! J’ai le temps de remarquer toute la délicatesse de mon conjoint lorsqu’il m’apporte une tasse de thé au salon pour m’éviter de me lever. Je note également la complicité entre mes enfants lorsqu’ils se taquinent. J’observe la tendresse que mes plus vieux portent à leur frère plus jeune et je suis fière de leur créativité et de leur imagination pour s’inventer de nouveaux jeux. D’ailleurs, on profite de l’occasion pour sortir des jeux de société auxquels on n’a pas joué depuis longtemps ou on écoute de vieux films (des classiques!) pour les faire découvrir à nos enfants. J’vous cacherai pas que ces derniers jours, certains de nos petits défauts ressortent davantage également. Par exemple, le côté paresseux de l’un ou le côté mauvais perdant de l’autre. Les traineries de l’un ou l’impatience d’un autre. Ça fait partie des joies et des inconvénients de vivre en famille, sans droit de sortie, à part pour prendre une marche!

Un autre élément positif que ce confinement apporte dans ma vie, c’est la possibilité de faire le grand ménage!!! Mon Dieu, quel bonheur d’avoir ENFIN du temps pour reprendre le contrôle de ma maison. J’ai si souvent souhaité que le temps s’arrête pendant 1 mois pour que je puisse faire du ménage chez moi! J’me sens mal de m’en réjouir compte tenu du contexte actuel, mais c’est comme si mon souhait avait enfin été exaucé. Lors du temps des Fêtes, de la semaine de relâche ou des vacances d’été, je me sens toujours coupable de rester à l’intérieur pour faire du ménage au lieu de faire des activités plus amusantes à l’extérieur. Or présentement, aucune activité n’est permise alors je me sens libre d’exécuter toutes les tâches qui traînent depuis si longtemps!! Je peux laver mon frigo, nettoyer ma hotte de four, recoudre une paire de pantalon, classer mes livres, jeter de vieux papiers, trier mon linge, épurer la salle de jeux, etc.  Je fais le ménage de mon p’tit nid familial sans aucune once de culpabilité! On se sent tellement bien quand on élimine toutes ces tâches de notre « to do list »!

Finalement, l’élément que j’apprécie le plus de cette période d’isolement, c’est le temps que j’ai pour réfléchir. Réfléchir sur ma vie… sur mon cheminement personnel entamé depuis déjà quelques années. J’en profite pour faire un bilan de mes choix passés afin de prendre les meilleures décisions possible pour ma vie post-pandémie. Avec l’aide de ma famille et de mes amies proches, j’apprends à penser à moi et à mon bien-être au lieu de me dévouer uniquement à satisfaire les autres. Je réalise en vieillissant que mon temps est précieux alors j’essaye de bien choisir avec qui et dans quel contexte je veux le passer. Ce n’est pas toujours facile de penser à moi car j’ai toujours voulu plaire aux autres, parfois même au détriment de mes propres sentiments. Aujourd’hui, je m’accorde le droit de m’exprimer et de me protéger des choses qui pourraient me blesser ou gruger mon énergie inutilement. C’est un long processus, parfois plus facile à dire qu’à faire, mais j’y travaille chaque jour et cet épisode de confinement me donne l’occasion de me féliciter pour le chemin parcouru et de me fixer de nouveaux objectifs à atteindre pour être en parfaite harmonie avec qui je suis!

Et vous? Qu’est-ce que ce temps d’arrêt apporte de positif dans votre vie?

 

Article par Anne-Marie Bourgeois

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