À chacun sa Marie-Rose

L’autre jour, j’ai entendu un parent en prévenir un autre sur un enfant qu’il jugeait « dérangeant ». En somme un enfant mal élevé, qu’on ne veut pas dans sa maison. Et ça m’a dérangée. Qu’on se le dise, personne n’est à l’abri des préjugés et même si je m’évertue à vouloir élever mes enfants en en ayant le moins possible, je sais que moi-même je teinte l’éducation de mes enfants des miens.

Ça m’a également dérangée parce qu’étant jeune j’ai, moi aussi, été cette enfant dérangeante, sans manière, mal élevée. Et la raison pour laquelle je l’étais était que je n’avais pas, alors, d’encadrement. Sauf que j’étais une enfant, je n’avais pas conscience que ce que je faisais détonnait ou dérangeait. Jusqu’à ce que j’entende une conversation, chuchotée, qui disait que j’étais mal élevée. J’ai décidé de changer ça, moi, l’enfant dans ce monde de grand. Ce ne sont pas ceux qui chuchotaient qui m’ont aidée cependant. Non, c’est une dame très gentille, qui vivait près de chez moi et qui m’a vue au-delà des apparences. Ma Marie-Rose.

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 Alors j’ai voulu t’écrire, à toi, cet enfant d’alors et cet enfant d’aujourd’hui.

Lettre à toi l’enfant qui, je l’espère, rencontrera « sa » Marie-Rose

Je t’écris à toi, petit enfant qui, bien qu’entouré, n’a pas de repères, de guides.

À toi, l’enfant qui ne sait pas comment bien faire, bien agir, demander, se présenter, parce qu’on ne lui a pas appris.

À toi, l’enfant qui est vu comme « mal élevé » parce qu’on ne lui a pas montré « les règles ».

À toi, cet enfant souvent seul dans un monde trop souvent adulte, qui entend tout ce que l’on « chuchote ».

J’ai un souhait porteur d’espoir pour toi.

Je te souhaite de rencontrer « ta » Marie-Rose.

Cette personne qui verra plus loin que ce que laisse entrevoir le premier regard, la première impression.

Cette personne qui voudra alimenter ton feu intérieur et ouvrir tes horizons.

Cette personne qui croira en toi et te donnera la « drive » pour aller plus loin.

Plus loin que ces barrières que les autres ont montées autour de toi et où ils t’ont déjà relégué, casé, condamné.

À toi, l’enfant qui quelquefois dérange, je te serre fort dans mes bras, et sur mon cœur, parce que je connais cet endroit où tu te trouves, je l’ai visité.

Et Marie-Rose a cru en moi et elle m’a montré une autre voie à suivre. Et aujourd’hui, je ne suis pas où on avait prévu que je m’arrête, je suis rendue beaucoup plus loin.

L’auteure désire rester anonyme

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