Nos enfants et l’argent

Saviez-vous que le fait de parler d’argent avec nos enfants fait presque partie des tabous de notre culture québécoise? Contrairement aux Anglo-saxons qui dès l’âge de 6 ans connaissent le salaire de leur parent, du voisin ou du chauffeur d’autobus.

Autre fait troublant : le taux d’endettement du québécois moyen est de 162%. Ce qui veut dire que pour chaque dollar gagné, il a 1,62$ à rembourser.

J’ai assisté à une conférence de France Paradis sur le sujet. Elle m’a vraiment permis de prendre conscience des valeurs que nous souhaitons donner à nos enfants. Tout part de nous, de notre attitude par rapport à l’argent! Les enfants apprennent par ce qu’on fait et non ce qu’on dit.

Est-ce que, lorsque nous voulons quelque chose, c’est tout de suite sans attendre? Une paire de chaussures? Un nouveau divan? Un voyage? Ou si on attend d’avoir les sous, de magasiner, de comparer? Elle a fait un comparatif avec une étude où on a offert une belle grosse guimauve à des enfants en leur donnant deux choix: manger tout de suite et il n’y en a plus ou attendre 15 minutes et ils en auront une deuxième. Selon cette étude, il y a eu plus d’enfants qui ont attendu que l’inverse. L’étude a suivi ces enfants jusqu’à l’âge adulte, où il a été constaté que cette attente se traduisait par beaucoup plus de stabilité à long terme (études, achat maison, couple...) Intéressant non?

Ce qui m’amène à parler de désir. Qu’est-ce que le désir? Est-ce que nos enfants de la génération actuelle connaissent ce mot? Pour ma part, dans mon enfance j’ai souvenir d’avoir désiré un walkman (vous vous rappelez cette antiquité?) Comme j’en ai rêvé! Tout le monde en avait un, sauf moi! Comme j’ai regardé les modèles dans le catalogue Sears et dans la circulaire de Radio Shack... Après plusieurs semaines et mois, lorsque finalement j’ai reçu mon walkman vous n’imaginez pas à quel point j’étais heureuse! Je peux vous dire que j’ai apprécié chaque utilisation de celui-ci (et il y en a eu beaucoup) et que j’y ai fait attention comme à la prunelle de mes yeux...

Cette conférence a amené chez moi beaucoup de réflexions et de questionnements par rapport à notre attitude sur la consommation, nos actions et le modèle que nous offrons à nos enfants actuellement. Et la beauté de l’histoire est qu’il n’est jamais trop tard pour changer. En fait, il faut surtout être confiant et assumer notre façon de faire. C’est un beau cadeau pour nous et nos enfants!

Article rédigé par Isabelle Grenier
Page Facebook




Précédent
Précédent

Banc d’essai : jouet Minnie Disney

Suivant
Suivant

On dit au revoir aux couches!